Si les instances philosophiques, selon M. Massin, se sont efforcées depuis la Renaissance de discréditer la notion d’inspiration, c’est parce qu’elles l’ont assimilée à un enthousiasme aveugle, voire à un dangereux mysticisme. Mais il est temps de s’affranchir de cette condamnation : il faut voir dans l’inspiration non l’intervention d’une puissance extérieure, mais une attention au discours de l’autre, qui est la condition d’une pensée vive.
Marianne Massin, La pensée vive. Essai sur l’inspiration philosophique, Armand Colin, 2007.
JUN'ICHIRÔ TANIZAKI
ÉLOGE DE L'OMBRE
Dans ce court essai, JunichiroTanizaki met en parallèle la conception de l'esthétique en Occident et en Orient. Notre regard, notre comportement, sont étroitement liés aux matériaux (carrelage, bois, papier, laque, céramique), aux couleurs, mais plus encore à l'éclairage qui influencent non seulement notre approche de l'espace mais également notre représentation de l'autre. Pour illustrer son propos, l'auteur insiste sur la construction et l'agencement des maisons, sur la représentation théâtrale.
Technique picturale
Clair-obscur
Le clair-obscur, dans une peinture ou une estampe, est le contraste entre zones claires et zones sombres. Dans une œuvre figurative, il suggère le relief en imitant par les valeurs l'effet de la lumière sur les volumes. On dit qu'un tableau est « en clair-obscur » quand ce contraste est important.
La question de la représentation de la lumière et de l'ombre a trouvé d'autres solutions dans l'art moderne avec les peintures des impressionnistes qui exploitent la valeur tonale des couleurs. On a aussi modernisé d'anciennes solutions, comme lorsque Franz Marc applique une couleur arbitraire à la forme qu'il représente et simplifie la représentation du modelé. Cela s'est fait auparavant, dans la peinture de Giotto, par exemple, mais alors que Giotto employait éventuellement une autre couleur, en fonction de sa valeur tonale, Marc utilise simplement la même couleur, qui est plus « sombre » tout en restant « pure ».
Le masque africain est sans conteste et avec force, ce qu’il représente, ce qu’il incarne. Ce peut-être un ancêtre, un esprit, etc.…. Raison pour laquelle les masques africains sont traités comme des humains, on les nourrit par des
offrandes, ils disposent de sanctuaires personnels. La plupart des masques africains sont fait pour danser. Fang, Punu, Baoulé, Lega, monochromes ou polychromes, zoomorphes, anthropomorphes ou même hybrides, enduits de
kaolin, bruts ou dotés d’une patine sacrificielle, ils sont liés à des rituels, dotés de fonctions diverses (agriculture, initiation, funérailles, intronisation etc .....) Certains ont un rôle social, juridique, policier ou pacificateur.